dimanche 27 juillet 2014

Rentabiliser à tout prix



Que vous évoluez à l'école, dans le monde du travail, au même celui du sport ou de la passion, une notion revient sans cesse, celle de la rentabilité. En effet, de nos jours il est totalement inconcevable de "faire" quelque chose si il n'y a pas une rentabilité quelconque derrière. 

A l'école il faut que vous soyez bon, et si ce n'est pas le cas, on vous oriente vers une classe/section où vous allez pouvoir un peu briller et rendre vos heures de cours "rentables" pour un minimum de savoir. Le travail je n'en parle même pas, si vous n'êtes pas rentable, on ne vous garde pas. Malheureusement dans les sports, et les passions, cette notion à fait son apparition. 

Le temps est précieux, on ne peux pas l'acheter, ni le troquer, du coup on ne doit pas le gaspiller. Alors lorsque l'on "perd" du temps dans une activité sportive, il y a intérêt à ce que ce soit rentable pour nous. Qu'on y trouve notre compte, que ce soit en "bonheur", en objectif atteint (perdre du poids, se préparer pour un marathon, etc) ou en compétition (je suis le/la meilleur(e) ). 

Les passions subissent le même regard, les gens qui nous entourent, ont souvent du mal à comprendre notre engouement pour une passion, qui pour eux, n'est rien de plus qu'une perte de temps. Surtout quand c'est une passion un peu originale qui sort du lot, là on passe un peu pour une allumée ou une originale.

Depuis que j'ai des chevaux, j'ai remarqué qu'il fallait à tout prix que mes chevaux me soient "rentables". Avoir un cheval au pré et avoir le plaisir de le voir évoluer, de l'observer, de juste profiter de sa présence, est quelque chose d'hors norme. Ben oui, si tu as un cheval et que tu ne fais pas de compétition, ou que tu ne le montes pas tous les jours, ça ne sert à rien! C'est logique!

Ben non. Quand on aime réellement quelque chose ou quelqu'un, on ne cherche pas la rentabilité, le simple fait d'être en sa présence, ou l'observer nous rend heureux et on ne demande pas plus. Une notion que les gens comprennent quand ils deviennent parents et que le simple fait de voir leurs enfants évoluer dans le monde les rend heureux. 

Mes chevaux, c'est un peu mes bébé. Je les attendais depuis si longtemps, j'en rêvais depuis que j'étais petite, que de les voir là, dans leur pré, à brouter ça me rend heureuse et je n'en demande pas plus. Les vrais bonheur se sont ceux là, et pas ceux qu'on achète. Je trouve cela triste que l'on soit toujours contraint d'avoir un rapport avec la rentabilité, qu'on doive se justifier lorsqu'on n'est pas dans un tel rapport... Le monde est enfin de compte bien triste.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire